Souvenirs (PV Ginny)

Pourquoi Harry se retrouvait-il au terrain de Quidditch ce jour-là ? Par nostalgie ou bien par défi ? Il n’était même pas en tenue pour jouer au Quidditch, il n’avait même pas son balai. Le quidditch était interdit à Poudlard maintenant, et ce depuis un mois, à cause de Madame La Grande Inquisitrice de l’Ecole de Sorcellerie, Dolorès Ombrage, ou « le crapaud » comme ses élèves se plaisaient à la nommer. Cela faisait moins solennel, et c’était tout de même plus drôle, de plus, cela la qualifiait bien mieux. Mais si la pratique du Quidditch était interdite (tout comme écouter de la musique, faire des farces, fréquenter des personnes du sexe opposé, se tenir à moins de 50 cm des autres, sortir le soir et pratiquer la magie), se rendre sur le terrain où le pratiquait ne l’était certainement pas. Et il n’y manquait pas.
Bien qu’il tint beaucoup à Poudlard en règle générale, le terrain de Quidditch était certainement l’endroit du château et ses environs où ses souvenirs étaient le plus chargé en souvenirs. Des bons et des mauvais. C’était là la première fois qu’il avait volé sur un balai, qu’il avait fait gagner à Gryffondor moult fois la coupe de Quidditch, qu’il avait rencontré Cho ? Mais c’était aussi là qu’il avait perdu tous les os de son bras que son Nimbus 2000 avait été détruit. Quoi qu’il en fut, c’était toujours des souvenirs très forts.

Il se balada nonchalamment le long du terrain, inspirant profondément, s’imprégnant de cette ambiance spéciale. Il marcha jusqu’aux gradins et s’y posa mollement. Comme il s’y était attendu, l’endroit était totalement désert. Il leva son regard émeraude vers le ciel où d’ordinaire voletait une quinzaine de balais et 4 balles.
Il ramena ses jambes sous son menton. Il avait besoin de réfléchir à tout ce qui se passait. Une guerre allait éclater, ils étaient sur le point d’être découvert et il le savait ? Qu’adviendrait-il de tout ce qu’il y avait autour de lui ? Tout ce qu’il aurait construit ? Cela l’effrayait. Il ne l’avouait pas, mais au fond il en était tétanisé. Il n’en parlait pas, il ne voulait pas inquiéter Ron et Hermione. Surtout Hermione. La pauvre vivait mal plus que n’importe qui les réformes d’Ombrage, il ne voulait pas lui infliger cela, il savait qu’elle était à bout de nerfs. Il savait aussi que maintenant il ne pouvait compter que sur lui-même. Ce qui s’était passé avec Ineiveol lui avait servi de leçon, il avait failli vendre l’AD contre de la tranquillité, mais on ne l’y reprendra plus bien entendu. Il savait néanmoins qu’il fallait absolument qu’il se méfis de tout le monde où qu’il aille.

Une tache vermeille apparut soudain au loin, le tirant de sa rêverie.

En ce beau temps d'avril Ginny n'avait pas trop le moral, elle ne savait même pas pourquoi, elle avait ce coup de cafard. Assise dans la Salle Commune, elle regardait la cheminée éteinte en face d'elle, dans cette pièce peu d'élèves résidaient, car le soleil était plus qu'au rendez-vous. Et ils avaient bien raison de profiter du beau temps. La Weasley devrait en faire autant, mais le cœur n'y était pas. Toujours en train de fixer la cheminée sans flemme, elle se demandait ce qu'il pouvait faire son grand-frère aîné Ron, bien-sûr il devait être en train de faire ses adieux à sa petite copine Emma. Et bien sûr il avait le grand don de mettre sa famille en parenthèse pour se consacrer à une élève de Poufsoufle à croire qu'il n'avait pas une petite sœur, de grands frères et des parents. Normalement, un grand-frère devait protéger sa petite-sœur c'était le rôle des plus grands. Mais à croire qu'elle n'existait pas à ses yeux. D'habitude, la jeune fille était toujours en train de l'embêter ou bien en train de lui crier dessus. Mais en ce moment cela lui manquait beaucoup ce qui la rendait davantage triste.

La rouquine se leva à son tour, elle donna un coup-de-pied dans le cousin rouge qui lui n'avait absolument rien fait. Quand elle voyait la vie en noir, elle envoyait tout le monde boulait. Désormais, elle avait décidé de se diriger vers le terrain de Quidditch pour faire essayer de faire passer son coup de blues, mais malheureusement les élèves ne pouvaient plus faire des matchs ou même s'amuser à cause de ses fichus règles à la noix. Chaque jour, elle avait l'impression d'être enfermé dans une prison à force de ne plus avoir autant de liberté qu'avant. Fallait vite que ça cesse. D'habitude la passion de Ginny c'est-à-dire le Quidditch, lui faisait oublier tous ses soucis, certes elle n'avait pas eu le temps de montrer ses vrais talents pour ce sport si fabuleux et magique aux yeux de la fille Weasley. De plus, elle s'entraînait en cachette pendant les vacances quand ses frères aînés étaient trop occupés à faire tout de sorte de choses pendant qu'elle s'entraînait derrière le Terrier pour ne pas être vu par des Moldus. C'est décidé l'année prochaine, elle va se présentait pour faire partie de l'équipe de Quiddich des rouges et or. Surtout qu'elle parvenait très souvent à ses fins par sa détermination qu'elle tient depuis sa tendre enfance à force d'avoir vécu parmi les garçons.

Voici Miss Weasley pénétrait dans les gradins, les reflets du soleil reflétait davantage la chevelure rousse de Ginny elle marchait d'un pas assez lent sans adresser un regard au terrain qui fallait avouer désertique. D'habitude, plein d'élèves s'entraînaient, mais là à cause de ce crapaud cela était devenu complément impossible. A croire que la Grande Injustrice avait interdit tous les loisirs rien que pour les sorciers non majeur ne s'intéresse qu'aux études. Cela n'était pas la tassé de thé de la jeune fille, elle préférait ce domaine à sa grande-amie. Hermione Granger. Sans savoir, elle marchait le long des gradins les cheveux au vent quand, elle vit deux pieds, elle leva la tête quand elle vit Harry, les genoux contre son menton. Cela lui remontait le moral de Ginevra déjà que rien de le voir, elle avait toujours le coeur qui battait à une allure impressionnante. Certes, quelques signes d'un sentiment très fort brûler en elle. En effet, elle aimait le célèbre sorcier en secret. Si seulement les choses pouvaient être faciles, lui avouer ses véritables sentiments d'amour envers ce dernier. Comme la rouge et or gardait toujours ses sentiments et ses peines pour elle. Elle fit mine qu'elle allait bien devant Harry en ayant toujours un petit regard triste. Cette dernière décida de s'asseoir à côté du Survivant avant de lui dire d'une voix sûre.

« Salut Harry ! Ca n'a pas l'air d'aller ou peut-être que je me trompe. »

La rouquine aimait beaucoup Harry, ce n'est plus un secret seulement personne n'était au courant de ce coup-de -foudre qu'elle avait eu pour ce dernier, à part Hermione qui lui avait conseillé de sortir avec d'autres garçons pour tenter de l'oublier. Ça n'avait pas marché malheureusement, elle pensait beaucoup trop à lui. C'est quand même grâce au sorcier célèbre qu'elle était encore vivante. Car, c'était lui qui l'a sauvée de la Chambre des Secrets et avait pour lui beaucoup d'estime. En tous cas une chose est sûre, elle ne pourra jamais une chose qu'elle espère le plus avoir si la chance veut : Son amour, mais cela était perdu d'avance. Ginny ne voulait pas parler de son coup de blues, elle baissa à nouveau la tête sans rien rajouter de plus, ses longs cheveux roux qui reflétaient toujours grâce aux rayons de soleil. Puis se mit à fixer le sol en attendant une réponse de son sorcier préféré.^^

Il songeait, il se perdait dans ses pensées, fixant les nimbes blancs que créaient les nuages dans le ciel cotonneux de Poudlard. Même le temps ne semblait pas à la fête, ce qui donnait à Poudlard un aspect morose. Seule tache de couleur vive dans cet univers tout gris, la chevelure flamboyante de Ginny, la jeune sœur de Ron.
Depuis toujours ils avaient une relation particulière, à croire que de sauver les gens de serpents géants dans des pièces secrètes de l’école pouvait créer des liens inaltérables entre deux personnes. Quand elle arriva vers lui, Harry lui fît un sourire et lui laissa une petite place à côté de lui. Il était plutôt content de la voir, car si jamais une bande de Serpentards arrivaient il se sentirait plus fort, à côté de la personnalité pétillante de Ginny. Et sa répartie légendaire. Mais visiblement la jeune fille s’inquiétait pour lui, ce que Harry ne voulait pas. Il ne voulait pas que l’on puisse s’apercevoir qu’il n’était pas loin de flancher, et encore moins Ginny. Pour la rassurer, il lui fit un autre sourire.

- Non Ginny … ne t’inquiète pas … ça va … je vais bien. J’étais simplement en train de réfléchir à pleins de choses.

Ce qui n’était pas totalement faux, puisqu’il se demandait ce qu’ils allaient finir par faire avec l’Armée de Dumbledore, s’il n’était pas plus sage d’arrêter là ce jeu dangereux pour laisser la Brigade Inquisitoriale du professeur Ombrage le bec dans l’eau, ou alors changer de lieu afin de réduire le risque de se faire attraper par l’un de ces affreux sbires. Il réfléchissait aussi à comment il allait pouvoir faire pour que Ron ne déprime pas à cause du départ d’Emma, sa petite amie dont il était profondément amoureux, sans pour autant délaisser Hermione d’un autre côté qui ne semblait pas mécontente que toute cette histoire avec Emma cesse enfin. Et puis il se demandait aussi ce qu’il pouvait faire vis-à-vis de Cho, la jeune fille qu’il aimait de tout son cœur depuis qu’il était en 3ème année. Cependant, Cho ne semblait pas partager son sentiment. Elle n’avait l’air de penser qu’à Cédric. Harry l’avait vue plusieurs fois regarder ses photos d’un air triste, et dans ces moments-là, il n’avait vraiment pas envie d’aller la déranger pour lui proposer un quelconque rencart. Non. Il n’avait pas vraiment le sentiment d’être celui qui allait lui faire oublier Cédric.

Et enfin, sa cicatrice qui lui faisait de plus en plus mal. Ses visions qui devenaient de plus en plus fréquentes, qui revenaient chaque nuit maintenant et qui l’empêchaient de dormir, ce qui lui donnait un teint blanc, des yeux cernés, au vert qui n’était plus aussi pétillant qu’avant. En fait il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu’Harry n’était pas bien. Mais Rogue avait refusé de continuer l’occlumancie avec lui, ce qui le laissait à porter de Voldemort. Harry était conscient de cela et ça le préoccupait d’autant plus. Mais puisque Ginny était là, autant essayer d’être avec elle un moment et de ne pas repenser à cela. Car cela n’empêcherait pas l’inévitable de se produire et il le savait.

- Et toi comment vas-tu ? Je ne t’ai pas vue souvent ces derniers temps.

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