Chants, affluence et bain-moussant [Libre]

Le ciel devenait le théâtre du plus enchanteur des spectacles. Avec grâce et majesté, l’Astre de la nuit saluait le jour de ses derniers rayons argentés pour laisser, lentement, le soleil apparaître. Les premiers éclats de l’aube scintillaient tel un feu crépitant, illuminant Poudlard d’une couleur rouge aux reflets d’or. Rien, non rien n’est plus beau que l’aube. Les ombres laissées par la nuit noire disparaissent pour donner naissance à la plus pure des lumières qui dissipe nos craintes et réchauffe nos cœurs. Une lumière magique qui, comme pour le prier de venir briller prêt d’elle, venait chatouiller le visage paisible et endormi d’Isaac Jackson qui s’éveilla paresseusement. Ouvrant les yeux pour les refermer aussitôt, le jeune Serdaigle s’étirait en silence sous la chaleur envoûtante de ses couvertures douillettes. Il vivait là l’un des meilleurs moments de la journée qui se profilait déjà à l’horizon. Encore trop endormi pour penser à ses divers tourments, il n’était éveillé que pour apprécier la douceur d’une lumière qui venait lui caresser le visage avec ivresse. Immobile à scruter son ciel de lit, Isaac appréciait avec délectation ce beau matin de Février.

Au loin, dans les cieux, un hululement perçant raisonna et fit sursauter Isaac, jusque là plongé dans une douce léthargie qui donnait à son imaginaire des horizons nouveaux. Il en voulut à ce maudit rapace d’avoir ainsi perturbé un moment de songe aussi agréable. Le jeune homme prit conscience qu’à présent, il était totalement sorti du monde chimérique de la nuit et du rêve, il se résolut donc à se lever, sans un bruit, tel un souffle. Ses lèvres tressaillirent lorsque ses pieds nus foulèrent le pavé glacé, néanmoins, il se hâta devant l’une des fenêtres du dortoir pour admirer le domaine. Son regard océan s’illumina alors quant à ce qu’il observait. A perte de vue, il ne voyait que la bruyère blanchie par le givre rigoureux qui avait recouvert Poudlard d’un fin tapis rutilant de toute part. Le soleil venait frapper les profondeurs des eaux du Lac qui était devenues clairs et transparente telles les sources d’eau qui devait prendre naissance en haut de la gigantesque montagne qui dissimulait Poudlard. Des millions de cristaux givrés recouvraient les immenses arbres de la Forêt Interdite qui devenait soudain accueillant alors qu’à l’orée du bois, la cabane du garde-chasse semblait se consumer sous les éclats rougeoyants de l’Etoile. Emerveillé par si peu de chose, Isaac profitait de ce spectacle fantastique seul, s’imaginant sans nul doute être le seul déjà debout dans le château…

Assis sur le rebord de la fenêtre, nul n’aurait put dire combien de minutes s’étaient écoulées, Isaac lui-même avait perdu toute notion de temps. Ses yeux rivés sur l’horizon, il rêvassait… Depuis sept ans qu’il faisait ses études à Poudlard, Isaac avait apprit de nombreuses choses sur l’Art de la magie, cependant, à cet instant, il se disait que tous ce dont il était capable n’était rien face à ce paysage, pour lui, c’était ça la vrai magie. Le soleil s’était déjà élevé plus haut au sein d’un ciel azuré sans nuage lorsque Isaac bougea enfin. Ses condisciples dormaient tous, seul le bruit de leur respiration lente et profonde venait troubler le magistrale silence qui emplissait la tour de Serdaigle. Le jeune homme se dirigea lentement vers sa valise pour en sortir une serviette et des vêtements propres avant de quitter la tour. La voix d’une femme raisonna lorsqu’il franchit la porte de la salle commune, la voix douce et lointaine le salua, Isaac fit de même et s’éloigna en flânant dans les couloirs glacés de l’école, déserts…

Allez savoir pourquoi le visage doré d’Isaac était candide en ces instants ou le froid l’agressait avec fougue, faisant voleter ses cheveux rebelles. Le jeune sorcier souriait alors que son regard cyan pétillait d’une joie aussi intense qu’inexplicable. Vêtu d’un simple jogging et d’un débardeur, sa serviette de bain sur les épaules, il marchait en fredonnant un air entraînant d’une voix rauque qui raisonnait sur les murs de pierres froides. La solitude lui donnait des ailes et un sentiment de liberté envahissait son corps léger et frissonnant. Mais peu importait bien le froid. Il y avait des jours où, au saut du lit, on ressent qu’aujourd’hui sera un beau jour. C’était le cas d’Isaac, en ce Dimanche, qui ne pouvait imaginer plus beau réveil que celui-là. Voilà pourquoi après avoir longé de longs couloirs froids et descendu plusieurs escaliers escarpés, le jeune homme s’arrêta devant une grande porte de bois qu’il poussa…

Il entra dans une immense salle à la décoration splendide. Le plafond était aussi haut qu’une chapelle et s’achevait par une verrière qui laissait pénétrer la lumière du soleil qui venait se réfléchir sur les murs couleur d’or. Isaac aimait beaucoup cette salle de bain… Ouverte à tous les élèves, elle était très isolé du reste du château, donc très peu utilisée. Isaac doutait même que son existence soit connue d’autre élèves de l’école. C’était donc comme son secret, son endroit privilégié dans lequel il pouvait se recueillir et prolonger ses rêves… Il posa sa serviette devant une cheminée dans laquelle un feu généreux ronflait agréablement et sortit sa baguette magique. Il pointa sa baguette de chêne vers le gigantesque robinet qui lui faisait face. Soudain, des torrents d’eau chaude se mirent à jaillir dans le bassin creusé dans le sol. Le niveau de l’eau clair augmentait aussi vide que la vapeur envahissait la pièce, créant un brouillard chaleureux qui donnait l’impression à Isaac d’être sur un nuage.

L’apprenti sorcier pointa de nouveau sa baguette vers le bain en se grattant le tête. Soudain, sembla avoir élucider un épais mystère et fit un geste négligeant de la main. L’eau prit alors une teinte aussi bleue que les iris de Zac’ alors qu’une mousse légère et parfumée recouvrait l’eau claire. Furtivement, malgré les nuages de vapeur, et à présents les nombreuses bulles, Isaac retira son jogging et son débardeur et alla dissimuler son corps frêle et nu sous l’eau. Une eau brûlante qui engloutit Zac’. Le jeune homme tenta de trouver une position confortable, lorsqu’elle la trouva, il ferma les yeux. Les torrents d’eau se déversaient toujours dans l’immense baignoire, créant un raffut de tous les diables, profitant du bruit, Isaac s’éclaircit la gorge et se mit alors à chanter, sa douce voix couverte pas le bruit de l’eau.

-Na na na na na, You Are The Music In Me…

Le matin apparaissait par les rares fenêtres du dortoir de la Serpentard. Un des rayons du soleil lui parvint en plein milieu du visage, la faisant se retourner dans son lit et se cacher la tête sous ses draps. Sa longue chevelure rose bouclés en bataille sous les couvertures, certaines lui collant après les lèvres, et l’énervant. À chaque fois qu’elle replaçait une mèche, un autre arrivait! Après une demi-heure de se manège, l’adolescente, retira ses draps couleur argentés en grognant, mais son humeur s’apaisa en voyant le regard jaune de Poudra à ses côtés, et le regard bleuté de Flocon au pied du lit. Ses deux petits protégés de félins. Dreama les adorait, c’était comme deux petites peluches qu’elle chérissait. Poudre, son jeune matou couleur cendre, aurait bientôt 16ans, et Flocon, la petite femelle au pelage de neige, elle allait avoir 2ans dans quelques mois. Pourtant, rare étaient ceux qui avait déjà aperçue la chatte blanche, puisque celle-ci demeurait toujours dans le dortoir, contrairement à Poudre qui se permettait même de venir enguirlander Hermione dans la Grande Salle avec sa maîtresse.

La jeune métamorphomage passa ses deux pieds dans des pantoufles poilus couleur vert forêt et attrapa sa robe de chambre qu’elle passa sur ses épaules, puis noua la corde pour la faire tenir. En dessous, Dreamy était seulement vêtue de son pyjamas : Une petite camisole aux fines bretelles et d’une paire de jogging noir. Même quand elle dormait, la belle anglaise demeurait magnifique et chic! Après tout, Drey venait d’une famille incroyablement riche, alors pourquoi le caché? Enfin, la serpentard s’approcha de sa commode, ouvrit un tiroir et sortie une poche de nourriture pour chat. L’heure de nourrir les petits! Elle s’approcha des gamelles dorées de Poudre et Flocon, les remplis, puis replaça les croquettes de poulet et fruits de mer à leur place.

Dreamaldy, de son nom complet, sortit de son dortoir en refermant la porte derrière elle. Mais revint après une seconde de réflexion et attrapa sa serviette et du linge au hasard, de toute façon, n’importe quoi était beau dans ses affaires (mdr). Un bon bain serait super! Même si elle avait prit sa douche la veille avant de se coucher… Enfin! En passant par la Salle Commune, Dreka s’arrêta devant un petit panier d’osier et attrapa une pomme, bien rouge et apparemment bien juteuse. Dream aurait pu aller prendre un petit déjeuner, mais seulement après s’être lavé et avoir pris un moment de détente. La jeune sorcière, maintenant âge de 16ans puisqu’elle avait fêter sa fête tout réçament, sortit de la salle commune et se dirigea vers les Salles de bains. Certes, Drey aurait pu aller dans les salles de bains des Serpentards, mais elle n’avait pas trop envie de peut-être tomber sur un autre vert et argent, surtout après ce qui s’était passer après le bal. À ce mauvais souvenir, Dreama grimaça. Ce qu’elle avait été stupide! Ou peut-être était-ce ce rouge et or qui avait été stupide… La grimace de la cinquième année se changea en sourire malicieux.

La métamorphomage marchait d’un pas doux et léger, c’était comme si ses pas touchaient à peine le sol. Elle avait complètement oublié qu’elle était encore en pantoufles. Zut. Et puis on s’en fiche! C’était Dimanche après tout. Les cheveux couleur bonbons de l’adolescente rebondissant dans son dos à chaque un de ses pas, les boucles servant de ressort dans un certain sens. Son regard semblable à la teinte de sa tignasse balayait les couloirs. La preuve qu’on ne prenait jamais le temps de bien regarder se qui nous entourait. Drey n’avait jamais remarqué la présence d’un tableau à l’effigie d’une louve qui semblait en proie de vouloir attaquer une licorne non loin. Étrange…Enfin! Avec toutes les peintures que l’on retrouvait dans Poudlard, il fallait bien qu’on en retrouve de toute sortes!

Tout en marchant, Dreama se rappela avec une certaine tristesse qu’elle était en froid avec sa cousine : Océanne. Tout ça à cause d’une de ses crises d’importance! Quand Dreamy prenait le temps d’y penser, elle se rendait compte à quel point des fois elle était idiote! Non mais, ce n’était que Neville, et comme tout son entourage disait si bien « il est bizarre! », mais bien sur, Dreama n’écoutait jamais personne! Des fois, la métamorphomage se disait qu’elle devrait apprendre à écouter un peu plus ses amis et sa parenté. Même Vincent, son grand frère de gryffondor, lui avait souvent répété que ce gars la était un phénomène inexpliqué (XD). Mais bon, on ne pouvait pas changer l’habitude de l’héritière Lafois, petite princesse qu’elle était! Dans la vie, Dreamaldy devrait s’habituer à ne pas toujours avoir tout ce qu’elle désirait… En plus, elle sortait avec Will non? … Drey ne savait plus quoi en penser, il était si absent que sortir avec le Saule pourrait être plus palpitant…

L’anglaise continua de marcher dans les couloirs, sa démarche rapide mais gracieuse lui donnait l’air d’une petite fille, malgré qu’elle serait majeure dans un an! Vue comme ça, c’était trop super!! Dream n’y avait jamais pensé, mais … c’était quelque chose en fait! Dreka songea avec un sourire que dans quelques temps elle aurait le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard! Donc plus besoin de…eeeee… En fait, ça ne changeant pas grand-chose, puisque au manoir c’était Linly, l’elfe de maison, qui faisait tout. Bref, tout ça, ça n’arriverait que dans une longue année encore, alors pas de quoi s’exciter inutilement.

Dreamy arriva en fin devant la porte des bains et entra en passant une main dans ses cheveux flamboyant. Première chose qu’elle fit : Dreama sursauta. La membresse de la B.I. entendit chanter, mais la voix n’était pas celle d’une fille, ce qui aurait été moins gênant en quelques sortes, mais celle d’un adolescent! Oh misère! C’était pire que la fois où elle était entrée dans la toilette des gars par accident, surtout que se jour la il n’y avait eu que Léo et Nodoka. Mais la, c’était quelqu’un que la verte et argent ne connaissait pas. C’était plutôt angoissant. À peine la jeune femme fut entrée dans les lieux, que sa propre main avait été plaquée contre s bouche et ses yeux étaient devenus ronds. Par chance que le bain était remplis de mousse! Sinon sa aurait été dix milles fois plus gênant! La métamorphomage ne vit pas sa chevelure tourner aux rouges rosés, mais c’était visible et facilement remarquable. Elle aurait bien voulu tourner les talons et partir pour oublier cet épisode, mais ses pieds étaient comme cloués dans le sol de marbre.

Oh! Je…je suis désolé!…J…J’ignorais qu’il y avait quelqu’un… Bégailla-t-elle.

Rapidement, elle déplaça sa main de sa bouche à ses yeux pour se boucher la vue. Jamais Dream n’aurait pu être aussi mal à l’aise! Dreama n’aurait jamais pu croire qu’un tel moment arriverait dans sa vie. Sa lui rappelait quand elle avait 5 ans et qu’elle était entrée sans cogner dans la salle de bain au Manoir, sauf qu’à cet époque c’était Vincent qui était dans son bain et il n’avait que 6ans quand c’était arriver. Sauf que là, c’était un jeune homme, donc, grande différence avec un morveau de 6ans!

La voix d’Isaac, de plus en plus puissante et assurée à mesure que les secondes défilaient, s’élevait dans l’immense salle de bain, allant même jusqu’à couvrir le vacarme produit par les trombes d’eaux qui remplissaient encore le bassin. Chanter était une activité qu’aimait particulièrement le jeune Serdaigle. Evidemment, peu de personne savait qu’Isaac aimait s’y adonner. Peu, voir même personne à vrai dire. Pourtant, chanter était devenu quelque chose d’essentiel pour lui au cours de ces années loin de chez lui. Il se trouve que Zac’ était un garçon extrêmement extraverti, cela va sans dire, chacun pourrait le confirmer. Son caractère joyeux et social était devenu légendaire à Poudlard. Cependant, les adolescents ont une fâcheuse manie à se coller des étiquettes les uns sur les autres. Ainsi, Isaac était perçu comme un garçon jovial et drôle. Cependant, n’en n’est-il pas moins humain pour autant. Comme vous, n’a t-il pas le droit d’être peiné, blessé ou simplement triste. Comme vous, n’a t-il pas le droit de pleurer son chagrin, de crier sa rage ? Et bien non, il n’en a pas le droit. C’est ainsi que cela fonctionne dans un monde futile d’apparences et de poudre aux yeux. Isaac Jackson doit être, quoiqu’il arrive, heureux tout autant qu’Ombrage doit-être vêtu de rose. Ainsi, les repères de chacun sont intacts et la vie suit son cours. C’est là que chacun de nous doit trouver le moyen d’exprimer les tourments de son âme s’il ne veut pas devenir fou…

Pour Zac’, ce moyen était le chant. La plupart des chansons qu’il chantait étaient des airs moldus ayant bercé son enfance. Du blues au rock, le jeune homme extériorisait ainsi ses propres sentiments sans pour autant en faire prendre part la moitié de ses condisciples. Voilà pourquoi le jeune homme gardait le sourire de l’aube au crépuscule, et personne n’avait connaissance de ses « secrets », ses peines et ses faiblesses. C’était le moyen qu’il avait trouvé pour « relâcher la pression » comme on dit. Lorsqu’il chantait, le jeune se sentait libre et invincible. La sensation était d’ailleurs quelque peut comparable à celle qui vous envahit lorsque vous volez sur un balai. (Bien que chanter était bien plus libérateur que voler) Et puis, après tout, Zac’ savait qu’il ne se débrouillait pas si mal que sa. Certes ce n’était pas Pavarotti ou Moldubec, cependant, sa voix caverneuse et suave était souple et sucrée, dommage, personne jamais n’en profitait. Quoique…

La chaleur qui régnait à présent dans la pièce était humide et étouffante. Lorsque le corps d’Isaac fut totalement engloutit sous l’eau chaude et son nuage de mousse, il éteignit le robinet à l’aide de sa baguette avant de reprendre son récital. Cependant, cette fois, sa voix était devenue le seul son audible car l’arrêt du robinet venait de plonger brutalement la salle de bain dans un silence imperturbable que seul la mélodie du bleu et blanc venait troubler. La salle de bain était aussi devenue plus sombre en raison de l’épais nuage de vapeur qui flottait dans les airs, filtrant même jusqu’aux rayons les plus persistants du soleil qui scintillait pourtant de tous ses feux. Zac’ n’était pas mécontent d’être enfin en week-end. La semaine qui venait de s’écouler n’avait pas était de tout repos. Entre les cours, Ombrage, le Quidditch, Ombrage et cette étrange rencontre avec une élève de Serpentard nommée Pansy Parkinson, l’adolescent apprécier avec une infinie gratitude le plaisir que lui offrait ce bain matinal alors que sa voix raisonnait toujours jusqu’à la haute verrière.

Au bout de quelques minutes, la chanson qu’entonnait à plein poumons le jeune homme prit bientôt fin. Le sourire au lèvres, il respira calmement et profondément alors que l’expression du devoir accomplit ornait son visage et rendait ses yeux plus scintillants que jamais. Il traversa ensuite le bassin gigantesque et alla se caler contre l’une des parois, posant ses coudes sur le bord de la baignoire, il scrutait la pièce. Près de la baignoire se trouvait une table sur laquelle de nombreux vases chancelants et ébréchés étaient exposés. Dans un coin de la pièce, on apercevait tout un tas de sauts hygiéniques crasseux recouvert d’une épaisse couche de poussière. Malgré l’agencement douteux de l’endroit, la pièce dégageait un certain luxe, produit par la somptueuse baignoire qui devait dater de l’époque des fondateurs de l’école. Les élèves devaient sans doute se baignaient ensembles à cette période. Toutefois, Zac’ lui l’avait pour lui seul…

Soudain, un bruit raisonna dans la pièce silencieuse. Un son parvint aux oreilles du jeune adolescents qui sursauta de stupeur, créant quelques remous dans son bain. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que le son qu’il venait d’entendre était en réalité plusieurs mots qui avaient été mis bout à bout à l’aide d’un larynx et de plusieurs cordes vocales, tout cela contrôlé par un cerveau… ce qui, tout bêtement, amena le jeune homme à penser qu’il n’était pas aussi seul qu’il le croyait. Dans un premier temps, le jeune homme sentit une vague de chaleur l’envahir. Emparé par la panique, il ne put qu’ouvrir la bouche d’un air stupéfait alors que ses yeux balayaient furtivement les moindres recoins de la salle de bain. Isaac se trouvait, et il le savait, dans une situation totalement catastrophique. Nu dans son bain, à des kilomètres de sa serviette et de sa baguette qui était restée sur l’autre rive de la baignoire comparable, pour le jeune homme, à la Tamise elle-même. Soudain, ses yeux se posèrent sur ce qu’il avait prit pour un portrait de sirène était en fait une fille…

Son visage qui était devenu blanc de lividité s’empourpra soudain pour devenir plus écarlate encore que la couleur d’une beuglante. Soudain il se leva et voulut courir vers le bord de la baignoire jusqu’à ce qu’il réalise que, debout, il s’exposait à sa condisciple, il se rassit donc soudain et ferma les yeux. Peut-être que lorsqu’il les rouvrirait, elle ne serait plus là. Il ne l’a reverrait jamais, elle non plus, et il se hâterait de quitter cette enfer bouillonnant qui, quelques secondes auparavant, lui procurait encore un plaisir infini. Avec un prudence toute particulière, il rouvrit une paupière puis l’autre, la jeune femme était toujours là. C’était une jeune élèves ayant une chevelure d’une couleur rose vif éclatante. Bien qu’il ignorait son prénom, Zac’ savait qu’elle était de Serpentard. (Une chevelure pareille, ça se remarque…) Suite à cette pensée, le jeune homme ne put s’empêcher de penser qu’il attirait assez férocement les vertes et argents…

Toujours aussi rouge qu’une pivoine, gêné comme jamais dans sa vie, il fixa la jeune femme en s’assurant d’être bien caché sous la mousse, puis, d’un ton claironnant il s’esclaffa :

-Nan, ’en fais pas, il n’y a pas de mal, je suis un mec très exhibe tu sais.^^ Alors, qu’est ce que tu fais là toi ?

La gêne. Sentiment ressentit lorsque, comme présentement, il nous arrive une situation embarrassante dans laquelle on n’aurait jamais voulu mettre les pieds. Les sentiments étaient quelques choses en dedans de chaque être qui semblait prendre un malin plaisir à afficher sur le visage des gens, ce qu’ils ressentaient à l’intérieur. Pourtant, cela ne faisait souvent que rendre les gens encore plus mal. Alors pourquoi donc cela existait? Pour ressentir l’amour, la compassion?... Oui, bon, certains côtés des sentiments avaient peut-être bien du bon, mais sur d’autre plan, ça causait bien des ennuies. Et plus d’une personne pouvait en témoigner, et ça, c’était chose certaine.

Dreama se cachait toujours les yeux, mais ses pieds demeuraient cloués dans le sol, comme si elle était un arbre dans une clairière. Après un certain moment, elle risqua un œil à regarder. La mousse était si abondante qu’elle pouvait bien ce permettre de retirer sa main de devant ses yeux pour admirer un peu les lieux. Ses joues avaient toujours leurs teintes rosées, mais cela ne faisait que lui donner un petit air plus mignonne que d’habitude. Drey n’avait pas l’habitude de se mettre dans un embarras pareil, quoi que c’est temps-ci, le pire semblait toujours être entrain de lui arriver à la pauvre, ou plutôt riche, anglaise!

Malgré ses vint efforts pour s’éloigner le plus possible du jeune homme, elle restait clouer là, alors autant y rester au lieux de lutter contre ses têtues de pieds qui semblait s’être prit un camping à cet endroit. Tu parles d’un moment! Normalement, Dreka aurait facilement réussie à tourner les talons, ouvrir la porte, partir en la refermant derrière elle et s’éloigner, mais là, rien à faire. Ses pantoufles refusaient de bouger. Des pantoufles! Nah mais qu’elle conne! Dreamaldy aurait au moins pu prendre la peine d’enfiler ses chaussures noires ou quelques choses d’un peu plus chic. En tout cas, la prochaine fois que les deux élèves se revoient, ils se reconnaîtrent sur le champs y’a pas à dire, ce genre de moment, on s’en souvient longtemps! Ça marquait une vie ><. Enfin, Dreamy resserra sa propre serviette contre elle et regarda le jeune homme dans les yeux (pas ailleurs en! mdr). La métamorphomage remarqua que les yeux de ce dernier étaient plus que magnifiques… Mais bon, ce n’était pas vraiment le moment de se mettre à baver devant de tels yeux.

À la réplique du… Serdaigle? Dreama esquissa un sourire. Au moins lui n’avait pas bafouillé la moitié de ses mots comme elle l’avait fait. Par contre, à sa deuxième phrase, elle fronça les sourcils. Nah mais il était bête à se point? Enfin, peut-être qu’il ne faisait que se moquer un peu de la situation, ou d’elle… Dreama la parano!

Ça me semble plutôt évidant non? J’étais venue me détendre dans un bain, mais comme tu y es déjà, je n’ai pas trop envie de m’introduire.

La jolie serpentard souria avec un léger rire à moitié nerveux et à moitié on ne sait quoi. Puis, malgré les circonstances bizarres, elle ressentait le besoin de se présenter. Oui bon, bon nombre de personne aurait dit « C’est pas trop le moment » mais les Lafois était des être à par, et fallait pas essayer de les comprendre! Cette famille était capable du meilleur, mais également du pire.

Au fait, je crois pas que se soit le meilleur moment, mais bon! Il y a toujours des moments où on rencontre des gens de façon étrange, enfin bref, je m’appele Dreama, Dreama Lafois. J’suis à Serpentard en cinquième année…

Dans des moments plutôt gênant, Dream avait la fâcheuse habitude de parler pour rien dire, et c’est ce qui était entrain d’arriver. Pauvre lui qui devait supporter ça. L’anglaise devait avoir l’air achalant ma fois! Enfin, celle-ci remarqua qu’il avait fixé ses cheveux quelques temps plus tôt. Ce n’était pas très courant de voir une telle chevelure, il fallait bien se l’avouer. Mais Dream pouvait changer quand bon lui semblait, alors pas de quoi se tracasser.

Au fait, pour mes cheveux, je suis métamorphomage, alors c’est pas là peine de paniquer ^^’.

A Poudlard, la sympathie et la gentillesse d’Isaac étaient incontestable par quiconque. Il était un jeune homme apprécié de ses camarades car tous savaient qu’en cas d’éventuels problèmes, ils pourraient compter sur l’aide charitable de Zac’. Il allait sans dire que l’apprenti sorcier aurait donné sa chemise, sa cape et son écharpe au pauvre homme condamné à vivre sous les ponts, car telle avait été son éducation. En outre, les professeurs appréciaient de même la vivacité du jeune Serdaigle ainsi que sa maturité, son sens de l’humour et cette impression de sagesse qui était lisible dans le regard clair du jeune homme. Oui, telles étaient les qualités, aussi nombreuses et diverses, dont Zac’ était doté. Néanmoins, il n’en était pas parfait pour autant, bien au contraire. Quelques défauts venaient assombrir ce portrait, pourtant si flatteur… Ils allaient d’une dépendance plus que prononcée pour tout produit obtenu à base de saccharose et de colorants divers à une solide volonté d’emporter le dernier mot, quoiqu’il arrive. Ses défauts étaient tout aussi nombreux que les vertus dont il disposait, aussi je vous en épargnerai une liste exhaustive. Toutefois, son pire défaut ne concernait ni son entêtement, ni son optimisme souvent démesuré, non. Zac’ était un garçon maudit et méprisé par le tout puissant Maître de la Création quant aux relations qu’il souhaiterait entretenir avec la gente féminine…

L’adolescent était incapable de savoir s’y prendre avec une jeune femme. Paralysé par la timidité, envahit par la stupidité, il avait l’habitude de regarder ses amis profiter alors qu’il restait, seul, sur le banc de touche à attendre qu’enfin, son tour arrive. Il avait sut que ses relations avec les femmes seraient à jamais houleuses et complexes depuis une mésaventure survenue au cours de sa deuxième année. Ayant intercepté une lettre par mégarde, il fit la rencontre d’une délicieuse jeune fille nommée Mimi. Durant plusieurs mois, il avait vécu une aventure platonique par correspondance avec la jeune fille qu’il considérait comme son premier amour. Toutefois, le jour où il fut convenu de leur rencontre, il réalisa qu’il était tombé amoureux de Mimi Geinarde, le fantôme qui hante les toilettes des filles. Depuis cet « incident », ses aventures furent toutes de cuisants échecs humiliants alors que ses rencontres furent de plus en plus étranges. Entre Karen Fraust, une jeune élève de Poufsouffle qu’il avait rencontré alors qu’elle venait de lui tomber dessus suite à un incident de balais Julie Daniels, une demoiselle qui, dès leur premières rencontre, faisait ses projets d’avenir, Zac’ pensait avoir connut le pire et que le meilleur devait forcément se cacher au détour du chemin, cependant, ce n’était guère le cas. Quelques jours plus tôt, sa rencontre musclée avec Pansy Parkinson le lui avait bien fait remarquer. Et aujourd’hui, par ce fantastique dimanche matin, la malédiction frappait de nouveau…

Complètement nu, batifolant gaiement dans un bain rempli d’une mousse bleue turquoise dont l’intense parfum de lavande embaumait la pièce, Isaac prenait conscience de l’étendu du désastre, chaque seconde un peu plus. N’y avait-il donc qu’à lui que ce genre de choses arrivaient ? Si un autre garçon aurait été présent dans ce bain, celui-ci aurait sans doute sauté sur l’occasion ou bien trouvé quelque chose de pertinent à dire. Une boutade hilarante qui dédramatiserait la situation. Néanmoins, l’adolescent, lui, en était incapable. Il restait donc là, baignant dans son eau parfumée alors que son cœur battait la mesure d’un rock’n’roll effréné. Bon, malgré les nombreuses pensées, désespérées pour la plupart, qui fusaient dans l’esprit tourmenté de Zac’, il était conscient qu’il avait tout de même eut de la chance dans son malheur, après tout, cette intruse n’était pas repoussante. (Dans le fond, n’aurait-il pas été préférable qu’il soit surpris par une fille au physique ingrat. Il n’aurait pas eut à faire de complexes…) D’ailleurs, l’attitude de cette dernière était aussi ambiguë, bien que compréhensive. La jeune Serpentard cachait ses yeux, comme elle pouvait avec ses mains. Cependant, elle devait se sentir comme lorsque l’on assiste à une scène déplacée. Bien que nous nous masquons le visage, nous ne pouvons résister à la tentation d’écarter nos doigts pour assister tout de même au déroulement des différents événements…

Il semblait au jeune homme que le ton enjoué sur lequel il avait chanter sa réplique stupide raisonnait encore dans la grande Salle de bain. De nouveau, son visage devint rubicond lorsqu’il réalisa à quel point se demande avait été stupide… Comme si la pauvre n’était déjà pas assez gênée de la situation, il était évident pour Zac’ qu’elle ne s’étalerait pas en ces lieux sur sa vie et les raisons de sa visite. Une fuite brusque aurait semblé plus appropriée. Il n’en fut, pourtant, rien. Ses pieds solidement ancrés sur le sol, elle fixait intensément le regard du jeune homme (sans doute par peur de voir ce qu’il ne fallait pas), la jeune fille déclara d’un ton abrupt qu’elle se trouvait ici pour prendre un bain. Pourquoi d’autre viendrait-elle ici d’ailleurs ! Dans le fond, sa réponse ne paraissait pas si surprenante que çà. Zac’ devait sans doute s’attendre à autre chose… Puis, politesse oblige, elle déclama son identité. Il apparaissait donc qu’elle s’appelait Dreama Lafois et qu’elle était une élève de cinquième année. D’après les rapides déductions du Serdaigle, elle devait donc avoir quinze ou seize ans. Sa voix paraissait maintenant plus assurée que lorsqu’elle avait bredouilla ses vains mots d’excuses.

Malgré le peu de conversation qu’ils avaient partagé, Isaac ne pouvait s’empêcher de trouver sa camarade sympathique. Si seulement il n’était pas dans un bain à bulle… Ensuite, elle apporta la réponse à une énigme insoluble qui hantait les pensées de Zac’. La jeune femme était métamorphomage, elle pouvait donc à volonté changer son apparence. Cela devait être un don appréciable pensa le jeune Jackson. D’ailleurs, il pensa qu’il ne reverrait peut-être plus jamais cette chevelure rose vive dans les couloirs de Poudlard suite à cet accident. (Il se pouvait qu’elle n’ait plus la force d’affronter le regard de son condisciple). Isaac voulut répondre quelque chose, toutefois, il ignorait ce qu’il convenait de faire en de pareils cas. Prisonnier des abysses de la baignoire, il était soumis aux volontés de la jeune femme. Convaincu qu’après tout, la situation ne pouvait être pire, Isaac se réinstalla au mieux et sourit maladroitement à sa camarade.

-Une métamorphomage ! Ouah, ça c’est cool. J’imagine que tu dois avoir des bonnes notes avec McGonagall. Heu, j’ai un service à te demander, est-ce que tu pourrais m’envoyer ma baguette qui est là-bas, prêt de toi s’il te plait ? Si j’avais sut que quelqu’un viendrait me rendre une petite visite, j’aurais opté pour une tenue plus conforme… Moi qui pensais être le seul élève de Poudlard à fréquenter cette salle de bain.^^

L’adolescente était réputée pour avoir un sale caractère. Quand elle n’obtenait pas se qu’elle voulait, c’était la crise. Malgré le fait que Dreama avait maintenant fêté ses seize ans, il n’en demeurait pas moins que la richesse de ses parents faisait d’elle une enfant terriblement gâtée et pourrie. Mais bon, pratiquement tout les Lafois étaient comme ça, même Vincent, sauf en moins pire, et Océ. Par contre, quand on prenait le temps de connaître la verte et argent, on pouvait facilement découvrir toute sorte de qualité. Par exemple, Drey serait prête à affronter un dragon pour défendre quelqu’un qui lui était cher. La verte et argent était connu pour être hautaine, et surtout, plutôt colérique, mais se n’arrivait pas avec tout le monde. C’était en fait rare qu’elle se prenait la tête pour de vrai, mais ça, personne n’y faisait attention. Ils ne voyaient que le mauvais côté. C’était souvent assez barbant car Dream était plutôt différente pour une serpy, après tout, combien de vert et argent était sympa avec bon nombre des Gryffondors? Probablement aucun autre qu’elle même. Par contre, ses relations de couple était toujours maudite à se qui parait. Quand elle commençait à sortir avec un gars, il semblait disparaître de Poudlard…

La chance de Dreamaldy était par contre remarquable! Depuis quelques temps elle avait l’impression que sa vie changeait. D’abord le magnifique râteau au bal, prit par Neville Londubat, c’est déjà assez humiliant d’oser lui parler, alors de prendre un râteau, je vous raconte pas, et maintenant ça! Qu’est-ce qui pouvait être plus embarrassant que de surprendre un parfait étranger dans son bain flambant nu? Avant le bal, sa vie n’était pas si pire, Dreama n’avait connue que plaisir et chance, mais depuis le 14 Février, ça tournait plutôt mal à chaque fois qu’elle faisait quelques choses. En tout cas… Drey se sentait confuse, oui encore et toujours, et demeurait incapable de se concentrer pour donner à ses cheveux une couleur normal, autre que rose bonbons.

Dreka prenait un peu plus d’assurance dans ses gestes et paroles au fur et à mesure que le temps se déroulait. Elle avait l’impression que le temps s’était figé et qu’il refusait d’avancer. L’adolescente vivait pour la première fois une telle gêne, d’habitude, elle s’adaptait facilement à la situation, mais là non. Sa aurait peut-être été plus facile si le type dans le bain aurait été moche. Dreama aurait pu éclater de rire en tournant les talons, sauf que là il était tellement beau…On se reprend! Drey n’avait pas le droit de penser une telle chose alors que son « couple » tenait encore. Mais s’était pourtant si vrai qu’il était séduisant…Ce n’était pas le moment de penser à cela! Mais…pas de mais!

Dreama regarda le sourire maladroit de se dernier. Il devait être aussi gêner qu’elle! Qui ne le serrait pas dans une telle situation de toute façon? Roh! Drey aurait tant voulu changer ses cheveux pour une couleur noir cendre, mais son don semblait de pas vouloir lui obéir. Pourtant ce n’était qu’une banale couleur de cheveux. Banal? Pas pour la verte et argent. Son apparence valait pour beaucoup pour elle. Mais il n’y avait qu’une seule autre personne qui pouvait la comprendre et c’était Tonks, une jeune femme fort sympathique, et amusante, qu’elle avait rencontré dans un pub au début de l’année alors qu’elle venait à peine de larguer Fred, si sa mémoire était bonne…

Ouais, y’a pas à dire, je suis pas battable en métamorphose! Oh! Attends! Je vais te la chercher…

La métamorphomage regarda autour d’elle et cherchait la baguette du serdaigle des yeux. Lorsqu’elle la repaira, elle alla la chercher. Lorsque Dream la prise entre ses doigts, elle regarda ses pieds, l’air étonnée. Wow! L’adolescente avait réussie à bouger. C’était à la fois étrange et soulageant. Enfin, Dreamaldy s’approcha ensuite d’Isaac et lui tendis sa baguette, toujours en le regardant dans les yeux, et lui fit un mince sourire.

Voilà! Pour la tenue je comprends, mais bon, tu ne pouvais pas savoir alors ce n’est pas si grave. De toute façon, je suis pas voyeuse alors t’as rien à craindre avec moi, j’essaierais pas de voir ce que tu cache ^^’.

[En espérant que le bleu ne t'aveugleras plus ma douce, mille baisers. Ton Isaac.]

Plongé dans son bain, Isaac se souvenait des précieux instants qu’il avait vécu devant le fabuleux spectacle que le soleil venait de lui offrir, quinze minutes auparavant. Toutefois, en ces instants délicats, Zac’ se fichait bien du soleil qui devait être, à présent, au plus haut de sa course au sein d’un ciel des plus bleu et dégagé. De nombreuses pensées fusaient de toutes parts dans son esprit alors qu’il sentait un nombre considérable de nouvelles sensations lui envahir l’âme et le corps. Notamment l’impression angoissante que le temps venait de suspendre son inlassable voyage pour interrompre son court. Depuis l’arrivée de la jeune Serpentard, Isaac vivait un infini présent qui ne se déroulait plus. Le présent ne se transformait plus en passé à mesure que les secondes passaient alors que l’avenir ne semblait pas poindre à l’horizon. Cependant, la gêne des premiers instants s’était évanouie aussi vite que le temps s’était envolé. Et je jeune homme vivait intensément cette étrange situation aux allures éternelles. Lui, nu dans les eaux troubles et rassurantes, sous les yeux curieux d’une jeune fille, au combien séduisante maintenant qu’il prenait la peine de la détailler un peu plus.

Le jeune homme se surprenait lui-même. En effet, le Serdaigle a toujours eut l’habitude de n’être qu’un adolescent plutôt formel. Sa cravate étroitement serrée autour de son cou, il était rare que les pants de sa chemise dépassent de son pantalon. Quant à son corps ; rares étaient les personnes qui avaient déjà put l’effleurer du regard tant le jeune homme était pudique. Il restait un mystère, même pour ses coéquipiers de Quidditch. Pourtant, le fait que les yeux d’une teinte bleue-gris acier, profonds et pétillants, parcourent le corps humide de Zac’ ne le dérangeait plus autant qu’il aurait put le penser. Certes, une situation telle dans laquelle il aurait été vêtue aurait sans doute était d’autant plus confortable mais, qu’importe. Il devait se contenter de sa tenue d’Eve pour bavarder avec Miss Lafois. Ce qui le réconfortait sans doute devait être la pensé, au combien prétentieuse mais juste pour le moins qu’Isaac avait un corps dont-il pouvait être fière. Il estima donc qu’il n’avait pas à avoir honte de quoi que se soit et orna son visage d’une expression dégagé en souriant, comme si rien ne pouvait être plus normale que d’échanger quelques mots futiles avec une demoiselle, nu dans une salle de bain…

Au même titre que lui-même, la dénommée Dreamaldy voyait sa gêne se dissiper alors que sa véritable personnalité refaisait, sans doute, surface. Jusque là paralysée sur le seuil de la porte, une main plaquée sur les yeux, elle s’exécuta aimablement lorsque Isaac la pria de lui donner sa baguette. Sa démarche était ample et assurée. Elle devait être une fille confiante et sûre d’elle. Il se pouvait qu’elle soit le genre de fille qu’il vaut mieux ne pas importuner. Ses longs cheveux rose-vifs ondulaient avec sensualité sur ses épaules au rythme de chacun de ses pas alors que ses yeux étincelaient de mille éclats semblables au rayon de l’Astre du jour, ardents, dangereux et attirants… Ses lèvres étaient étirées en un fin et imperceptible sourire alors qu’elle s’approchait rapidement de bord du bassin. La belle Serpentard se courba pour ramasser la baguette d’Isaac qui jonchait le sol…

Il faisait chaud, très chaud. Isaac étouffait. Une flamme intense semblait crépiter au plus profond de la baignoire, donnant à Isaac l’impression d’être devenu un légume cuit au bain-marie. Ses joues devenaient aussi écarlates que le soleil au crépuscule. Il se passait quelque chose d’indescriptible. Une chose à la fois affreuse et pourtant si douce. Une sensation terrifiante autant qu’elle était agréable… Jamais encore Isaac n’avait ressentit pareille chose. C’était tout comme si un animal puissant et majestueux prenait vie au cœur de ses entrailles. Comme un si un dragon s’éveillait dans sa poitrine et prenait possession de son esprit confus. Il pouvait ressentir les battements de son cœur même s’il n’avait plus conscience de son corps. Il parlait et agissait malgré sa volonté. Cette bête influente l’obligeait à dire et faire des choses insensées qu’il n’oserait faire dans ses rêves les plus fous. Pourtant, il ressentait quelque part en lui-même que son désir et celui de la bête étaient le même… Son corps même ne lui obéissait plus. Ses yeux qui venaient de prendre une couleur bleue électrique vive ne quitter plus la jeune verte et argent. Il sentait en lui même une bouffée d’énergie gonfler alors que la gêne et la pudeur des premiers instants revenaient soudainement.

Lorsque les doigts d’Isaac foulèrent le bois de sa baguette, il sentit une vague de froid parcourir son corps qui fit redescendre le degrés d’intensité de l’émotion qui l’habitait. Sans ciller, il soutenait le regard de Dreama alors que son corps frêle tremblait d’excitation sous les eaux troubles. A présent, Zac’ savait parfaitement ce qu’il devait faire. Plongeait dans la magie et les rêves que lui insufflaient les yeux de sa camarade, il leva sa baguette et prononça :

-Accio Serviette et pantalon.

A l’autre bout de la salle de bain, la serviette et les vêtements d’Isaac s’envolèrent rapidement de la commode sur laquelle ils étaient posés pour venir se loger prêt de leur propriétaire. Il attrapa sa serviette au passage. Lorsqu’il l’eut saisie, il se mit rapidement debout et l’enroula autour de sa taille pour préserver ce qui lui restait d’intimité. Il découvrit alors ses dents blanches pour sourire à Dreama. Ses émotions étaient si confuses et indistinctes qu’il ne savait même plus s’il avait déjà sourit à la jeune femme. C’était maintenant chose faite. Il sortit de la baignoire tout en parlant d’un ton tonitruant. Il semblait que le monstre qui possédait son corps contrôlait encore son larynx et ses cordes vocales.

-Tu essaieras de ne pas voir ce que je cache ? Tu crois que je te cache encore quelque chose ? Enfin, oui bien-sûr je cache quelque chose que je n’aimerais pas que tu mattes mais… Oula, je m’enfonce n’est ce pas ? J’imagine que je dois avoir l’air d’un parfait crétin mais à ma décharge, c’est pas évident de se concentrer dans une telle situation face à des yeux si… radieux^^ Au fait, tu ne m’as toujours pas dit ton prénom. Moi c’est Isaac James Jackson mais appelle moi Zac’, sa suffira je crois.

L’heure semblait ne pas avancer. Comme si depuis que l’adolescente avait franchit la porte, aucune seconde ne s’était écoulés. Parfois, le temps tournait trop vite, sans que l’on puisse en profiter, mais d’autre fois, celui-ci se figeait de façon étrange. Pourtant, de l’autre côté de la porte, les minutes défilaient tranquillement, réveillant quelques paresseux, ou émerveillant d’autres élèves content d’une autre journée calme et motivante. Personne ne pouvait lutter contre le temps, cette chose qui existait depuis toujours, et qui vivait sans se soucier une seule secondes des autres qui devaient la regarder tourner, les bras croisés… Normalement, Dreama était habituée de dire « Bon sang! Ce que le temps passe vite! », mais la, ce n’était pas le cas.

Le regard de la jeune Lafois continua de dévorer le Serdaigle. Elle ne pouvait pas le nier, il était terriblement beau… Un regard rayonnant, séduisant, envoûtant ; un corps plutôt bien bâtit pour son jeune âge, du mois pour ce que Dreka pouvait voir ; un visage aux traits irrésistibles, à la fois fins et masculins… Enfin, Dreama eue beau fouiller sa mémoire, la métamorphomage ne se souvenait pas d’avoir aperçue un visage aussi magnifique dans les couloirs de Poudlard. Certes, plusieurs élèves n’étaient pas moches, mais là… Ce bleu et noir battait des records d’après elle! Dire que quand Drey était plus petites, elle était persuadé que c’était son frère, Vincent, le plus beau, mais en vieillissant, Dreka s’était rendue compte que dans la vie, il y avait toujours quelqu’un de mieux que soi-même, à son plus grand mécontentement bien sur. Même si sa grand-mère lui avait souvent répété « La beauté n’est qu’une mince couche de peau qui recouvre le visage » Dreamaldy ne pouvait s’empêcher d’accorder tout de même beaucoup d’importance à l’apparence. Et oui, Dreamy était non seulement narcissique, mais aussi plutôt superficiel. Son apparence était sa façon bien à elle d’exprimer ce qu’elle était et sa façon d’être.

Après lui avoir donnée sa baguette, Dreama s’était éloignée du rebord du bain moussant. L’anglaise se rendit compte qu’elle avait rendue service sans aucune raison, chose qui n’était pas fréquent chez elle. Sauf bien sur, si vous êtes parmis ses proches, ses chouchous en quelques sortes, prévillège qui n’était pas donnée à tout le monde. Quand elle haïssait quelqu’un, valait mieux pas la mettre encore plus en colère quand ce n’était pas le moment. La verte et argent écouta Isaac se caller de plus en plus dans ses paroles. Dreama eue un léger rire, en l’écoutant parler, mais s’arrêta net de rire en entendant le nom « James » dans celui du Serdaigle. Ça lui fit immédiatement pensées au nom complète de son frère aîné : Vincent James Lafois.

Ton deuxième prénom c’est « James »!? Ça alors! Comme mon frère… Et bien, comme il semble que tu es dit ton nom dans sa totalité, je vais me lancer aussi, je suis Dreamaldy Emily Lafois, bien que je t’avais déjà dit mon nom que tout le monde utilise… Oh pardon! J’imagine que tu veux… t’habiller? Attends, j’me retourne!

La jeune femme lui fit un délicieux sourire, puis se retourna en pivotant sur son pied gauche. Elle croisa les bras sur sa poitrine déjà bien ronce, fixant le mur devant ses yeux de la même couleur que la pierre. Tant qu’à attendre, autant faire une veine tentative de changement de couleur de cheveux. Drey ferma ses paupières et mis toute sa concentration à rude épreuve, s’efforçant de sentir le moindre ses fins cheveux sur sa tête. Dreamaldy focussa toute son énergie sur le fait de changer la pigmentation de sa tignasse rosées. Tranquillement, les racines roses flamboyants de sa chevelure tournèrent au noir encre, puis le reste de ses mèches suivirent, pour terminer par les pointes. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, toujours dos à Isaac, elle vit une seule mèche rose qui lui tombait dans les yeux. Roh! Une seule! Elle aurait pu faire comme les autres, mais non! Aussi têtue que sa maîtresse cette chevelure! M’enfin… Dreka devrait vivre sa journée avec, à moins de recommencer cet expérience qui demandait une concentration du tonnerre à son âge… C’était super d’être métamorphomage, et Dreama avait bien hâte de contrôler son dons à sa guise.

La digne Lafois demeura tourner, après tout, Isaac avait bien le droit à un peu d’intimité pour se vêtir, après tout, de toute façon Dream n’était pas une perverse. De plus, si sa aurait été elle qui aurait été dans cette situation, elle aurait également apprécier garder la vue de son corps nue pour elle seule… C’était fou comme parfois on rencontrait certaines personnes dans de drôles de situation. Normalement, on faisait de nouvelles rencontres dans des restaurants, pendant les repas dans la Grande salle, durant les cours, dans les couloirs… Mais que très rarement lorsqu’il prenait leur bain.

Tu sais, c’est la première fois que je fais la connaissance de quelqu’un dans des circonstances aussi… bizarre! Lui dit-elle toujours dos à lui. Eee… Tu me le diras quand je pourrais me retourner!

D’habitude, Dreamy était une personne plutôt mesquine, moqueuse, froide et au combien dur à vivre, mais avec lui, c’était différent. La belle anglaise n’avait jamais eue la moindre envie de jouer à la vrai serpentarde avec ce dernier. Dès les premiers instants où sont malaise s’était dissiper, ‘Zac avait comme bénéficier d’une attitude semblable à celle que Fred avait. Il ne fallait pas oublier que Fred Weasley était non seulement le copain de sa cousine, mais également son ex, donc… Enfin, bon passons…

» Un bain, le soir [Pv Kao]
» Un bain relaxant... (PV Drago)
» Prend un bon bain XD [PV George]
» Besoin d'un bon bain ! [Ineiveol]