Et vive la bonne humeur! [PV Cerise]

[S]erdaigle Nombre de messages : 28 Date d'inscription : 02/03/2008

Comme tous les dimanches, Sally Ann avait pris son temps avant de se lever, profitant des instants de répit dont elle ne bénéficiait pas pendant la semaine. C’était l’avantage des jours de week-end… Les élèves n‘avaient pas vraiment de contraintes autres que leurs devoirs, et évidemment, la Serdaigle en avait déjà finit avec ça..
Elle jeta un coup d’œil distrait par la fenêtre du dortoir. D’ici, la vue était imprenable. Sûrement l’un des rares points positifs à se retrouver dans la plus haute tour du château...

Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre, alors que la date fatidique des examens approchait à grands pas, ASPICs et BUSEs n’étaient pas vraiment au centre des conversations dans la Salle Commune des Serdaigles. Oh, bien sûr, ils en parlaient, et faisaient leur maximum pour être sûrs de réussir les futures épreuves, avoir les meilleurs résultats possibles… Certains, même, se promenaient constamment avec leurs cours à portée de main. Mais chacun essayait de profiter au maximum des journées, de plus en plus ensoleillées, du mois d’Avril. Surtout par les temps qui couraient. Poudlard offrait généralement aux élèves un sentiment de protection presque indécent face aux horreurs qui les attendait dehors…

Préférant laisser de côté ces idées moroses, Sally détourna le regard de la fenêtre et regarda fixement les deux tenues qu’elle avait en main. Uniforme ou non? Durant les week-end, il n’était pas obligatoire de le porter mais… elle s’était toujours sentie plus à l’aise en robe de sorcier…Elle se passa une main dans les cheveux et reposa les tenues sur son lit. Puisqu’elle n’arrivait pas à trancher entre les deux, autant porter autre chose! Une fois son choix fait, elle s’habilla et ramassa le livre qu’elle avait commencé la veille, bien décidée à le finir aujourd’hui. Elle n’aurait jamais le temps de s’y remettre, sinon. Et maintenant? Bibliothèque, ou Parc? Une chose étai sûre, il lui fallait tout d’abords passer à la Grande Salle pour un petit déjeuner frugale. Les gargouillements -plutôt gênants- de son estomac parlaient pour elle…Il n’était pas très tard, et le petit déjeuner n’était certainement pas encore finit.

Sally Ann quitta finalement sa Salle Commune, livre en main, et entreprit le long trajet qui la séparait du Rez-de-chaussée. Et voila, encore une bonne raison de se plaindre. Quelle plaie tout de même, de devoir descendre de l’étage le plus haut tous les jours! Et les escaliers n’amélioraient pas vraiment les choses. Combien de fois n’avait-elle pas été ‘victime’ de ses maudits escaliers, qui n’en faisaient qu’à leur tête?
Oui, il y avait des jours comme ça, où même le beau temps ne mettait pas forcément de bonne humeur, et où râler semblait bien plus agréable que n’importe quoi d’autre.
A vrai dire, Sally avait toujours été une éternelle insatisfaite, sous ses airs de jeune fille souriante et constamment de bonne humeur. Elle n’était pas patiente, ne s’intéressait que rarement à ceux qui l’entouraient, mais avait appris à se contrôler. A présent, elle était capable de sourire toute une journée, sans interruption -ou presque-, ou de faire mine d’être passionnée par des conversations qu’elle jugeait sans intérêt. Après tout, personne n’était vraiment obligé de savoir qu’elle n’écoutait quasiment pas un traître mot de ce genre de discussion, qui s’avéraient finalement tourner au monologue. Le tout était de savoir placer quelques mots suffisamment convaincants de temps en temps, afin que l’autre ne se doute de rien…

Elle réussit finalement à atteindre, sans trop de mal, la Grande Salle. Il n’y avait déjà plus grand monde, mais ce n’était pas étonnant. Cela faisait quelques semaines déjà que les élèves semblaient se précipiter dans le Parc dès qu’ils en avaient l’occasion. La Serdaigle s’installa à sa table, adressant des signes de main aux filles qui partageaient son dortoir et avait eu la chance de ne pas voir ce matin…Elle ne s’en approcha d’ailleurs pas, préférer rester à un bout de table, entourée d’élèves qu’elle ne connaissait pas vraiment, pensant que cela lui éviterait les longues discussions… Mais manque de chance, l’une de ses « amies » eu tôt fait de la rejoindre et de commencer à parler, pensant trouver une oreille attentive. Fidèle à elle-même, Sally se contenta de hocher la tête de temps en temps, regardant fixement son interlocutrice, un air intéressé sur le visage. Quelques marques d’étonnement par-ci, une petite question par-là, et le tour était joué. Elle pouvait rêvasser en paix.
Quelques minutes plus tard, elle quittait la pièce d’un pas léger et se dirigeait, finalement, vers le Parc. Un peu de soleil ne lui ferait certainement pas de mal…

Après avoir quitté l’enceinte du château Sally Ann traversa sans s’arrêter la Cour pavée et continua sa marche, avant de regarder, enfin, autour d’elle. Elle ne s‘était pas trompée, il y avait beaucoup d’élèves dehors.
Alors qu’elle s’apprêtait à se laisser tomber sur un banc pour se mettre à sa lecture, une silhouette, pâle, accrocha son regard. La Serdaigle reconnut sans peine Cerise, une jeune fille de Poufsouffle de la même année qu’elle.
Enfin quelqu’un de différent des autres, et ce, de bien des manières. D’abord par son physique. C’était ce qui avait intrigué Sally, dès le début. Une peau de porcelaine, un visage fin encadré par des mèches argentés, et enfin, des yeux étonnamment rouges. Cerise était atteinte d'albinisme. Une physionomie plutôt hors du commun, pour un caractère apparemment agréable.
Elles n’avaient encore eu l’occasion de se parler que deux ou trois fois, tout au plus, après des cours qu’elles avaient en commun, et ne se connaissaient pas vraiment. Sally jeta un coup d’œil à son livre, puis à la Poufsouffle quelques mètres plus loin. Si elle restait là, elle risquait de toute façon d’être rapidement dérangée et embarquée dans une discussion qu’elle ne voulait pas suivre. Elle haussa brièvement les épaules et se dirigea vers Cerise.

- Salut!, s’exclama-t-elle d'un ton qu'elle voulut enjoué.

Elle s’assit à côté de la jeune fille, attendant une réponse. Elle n'avait en fait rien à lui dire, mais elle aviserait quand il le faudrait...

HJ : Je suis sincèrement désolée du retard ...

Jour de relâche pour les 5ème année ... enfin, relâche, c'était beaucoup dire. Si près des BUSE, les élèves de 5ème année ne connaissait pas la relâche ! Ils étaient censés travailler sans cesse du soir au matin ... théoriquement.
En pratique, Cerise ne paniquait pas tant que cela, elle avait décidé de prendre ces BUSE comme s'il ne s'agissait que de classiques examens de fin d'année, ce qui n'était pas vraiment le cas, bien entendu, étant donné que ces épreuves passées seraient capitales pour leur avenir à tous. Que l'on devienne auror, ministre ou soigneur de hiboux, ces notes seraient inscrites dans leur dossier scolaire et étaient donc capitales.
Cerise n'y pensait pas. Elle était de toutes façons assez sûre d'elle dans ces examens, et comme elle se connaissait bien, elle savait tout à fait qu'elle allait y arriver sans problèmes. Elle ne travaillait pas plus ce qu'il fallait, mises à part les matières qui la passionnaient vraiment, comme la Botanique et les Soins aux Créatures Magiques. Bien entendu, elle travaillait aussi ses sorts, s'entraînant surtout à viser. Elle avait fait des progrès énormes grâce à Harry lors des séances de l'AD. Elle avait gagné en rapidité, malheureusement sa vision lu faisait toujours autant défaut. Il fallait compenser ce handicap par de la rapidité, quite à frapper à l'aveuglette, mais elle s'en sortait plutôt bien, car elle disposait d'une faculté de concentraion sans égal.

En tous cas, aujourd'hui il faisait beau. Il était tout simplement hors de question de s'enfermer dehors pour travailler, de si bon matin ! Le soleil aveuglant pointait le bout de son nez derrière la cime des arbres de la Forêt Interdite (où il y avait par ailleurs des plantes au forts intéressantes propriété magiques !) et on pu voir une jolie plante sortit du château emmitouflée dans un pull-over aux couleurs éclatantes et des lunettes aux verres fumés, afin de ne pas s'aveugler à cause du soleil.
Peu de temps après elle fût rejointe par quelqu'un. Quelqu'un, parce-qu'elle n'avait pas pris la peine de relever les yeux pour savoir qui c'était. Elle était bien trop absorbée par son livre sur les plantes, dans lequel elle cherchait des informations afin de constituer son propre herbier. La personne se dirigea néanmoins vers elle, la saluant. Cerise leva les yeux. Elle les plissa pour mieux la voir, mais mis du temps avant de reconnaître la jeune femme. Elle baissa ses lunettes et reconnut aussitôt ce teint foncé qui lui était familier.

- Oh ! Sally Ann ! Bonjour. Excuse-moi ... Je ... je ne t'avais pas reconnue ... Dit-elle rougissante. Et sur son teint blanc, cela se voyait tout de suite.

- Mais tu vas bien ? Tu m'as l'air un peu lascive ...

Elle trouvait son ton peu enthousiaste relativement étrange.

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